Partir en Australie avec son chien

Voyager avec son chien en Australie

S'expatrier est une aventure en soi, mais lorsqu'on décide de tout quitter pour s'installer en Australie avec son chien, le défi prend une toute autre dimension ! C'est le pari un peu fou qu'ont relevé Manon et Jolan, un couple amoureux de l'Australie, bien décidé à embarquer leur fidèle compagnon dans cette nouvelle vie.

Entre les démarches administratives, la quarantaine obligatoire, l'adaptation à un climat différent et la découverte des immenses espaces sauvages australiens, ils partagent dans cet article leur expérience, leurs galères, mais aussi leurs plus beaux moments.

Suivez leur incroyable périple et découvrez tous leurs conseils pour vivre cette aventure avec votre chien !

 

Un coup de foudre instantané

Jolan et Manon se sont rencontrés il y a quelques années, et, assez vite après leurs premiers échanges, ils sont partis ensemble pour un long voyage en Australie. Ce pays a défini la façon dont ils avaient envie de vivre, il a façonné leur amour des grands espaces, de la nature omniprésente, et surtout, il leur a offert cette sensation de liberté absolue qui ne les a jamais vraiment quittés.

Après plus de deux ans sur place, Manon et Jolan sont rentrés en France, mais avec une sensation de manque difficile à décrire, comme si une partie d'eux était restée là-bas, suspendue quelque part entre les eucalyptus et l’océan Pacifique. Ils se sont installés en région parisienne, ont repris une vie plus classique, rythmée par le métro, le travail et une routine confortable mais qui ne leur ressemblait pas vraiment.

Harley, c’est une rencontre qui n’était pas prévue, mais qui est devenue une évidence. Manon a toujours eu cette envie profonde d’adopter un vieux chien, un chien dont personne ne veut, un de ces chiens SOS qui attendent derrière les barreaux, invisibles parce qu’ils sont trop âgés, trop marqués par la vie, pas assez photogéniques pour séduire au premier regard. Jolan avait grandi avec des chiens, tout comme Manon, et ce manque d’une présence canine devenait de plus en plus fort. Un dimanche soir, le couple était en train de zapper à la télévision avant de tomber sur une émission consacrée à la SPA. Ce simple hasard a ravivé l'envie de Manon qui n'attendait alors que le feu vert de Jolan pour commencer les démarches. Sans vraiment penser que ça irait aussi vite, le couple s’est mis à regarder les chiens disponibles dans la SPA la plus proche, et c’est là qu’Harley est apparu sur leur écran. Manon et Jolan ont passé la soirée à en parler, et dès le lendemain matin, ils ont appelé la SPA pour se renseigner. Harley avait 10 ans. Il était à la SPA depuis plus d’un an et n’avait eu que deux visites. Sa fiche indiquait qu’il était classé chien SOS à cause de son âge avancé. L’équipe de la SPA leur ont donné des informations sur son caractère, son histoire, et le couple a alors pris la route pour le rencontrer.

Ce fut un coup de foudre instantané ! Ce chien, avec son regard à la fois doux et plein de malice, a immédiatement conquis Manon et Jolan. Harley s’est approché d'eux comme s’il les reconnaissait déjà. Pourtant, son passé était tout sauf simple.

Harley a vécu une bonne partie de sa vie avec un maître en grande précarité, qui avait perdu son emploi et son logement après la faillite de la ferme où il travaillait. Ensemble, ils ont vécu dans la rue, dormant où ils pouvaient, partageant chaque instant, unis par cette relation fusionnelle qui naît souvent dans ces contextes extrêmes. Mais la vie a encore frappé, et à cause de soucis de santé, Harley a été retiré à son maître. Soigné aux frais de l’association Brigitte Bardot, puis placé en famille d’accueil, il n’a cessé de fuguer pour essayer de le retrouver, et c’est ainsi qu’il a atterri à la SPA. Manon et Jolan sont les troisièmes à l’avoir rencontré, et les seuls à être repartis avec lui !

Harley est un chien exceptionnel. Il possède une confiance absolue en l’humain malgré tout ce qu’il a traversé. Il s’est attaché au couple avec une rapidité bouleversante. Il a une personnalité incroyablement drôle et expressive : il grogne doucement pour exprimer son contentement, il a cette capacité de faire des sourires lorsqu’il est heureux de voir ceux qu'il aime, il regarde ses humains avec intensité pour se faire comprendre et il apprend tout avec une facilité déconcertante. En revanche, il ne supporte pas les autres animaux, ce qui oblige Manon et Jolan a toujours être sur leurs gardes lors des balades. Les équipes de la SPA supposaient que cela pouvait venir d’altercations vécues dans la rue.

Harley et Jolan

S'expatrier en Australie avec son chien

Dès les premières semaines avec Harley, Manon et Jolan ont recommencé à parler de l’Australie. Il leur manquait ce sentiment de liberté, cette proximité avec la nature, cette vie plus simple et plus alignée avec leurs valeurs. Assez rapidement donc, la décision s’est imposée : ils allaient repartir, mais cette fois définitivement ! L’Australie représentait absolument tout ce que le couple recherchait : un cadre de vie sain, une qualité de vie incomparable, une culture ouverte et bienveillante, des opportunités professionnelles intéressantes, un climat agréable et surtout, cette connexion constante à la nature.

Cependant, il était hors de question de partir sans Harley. Pour Manon et Jolan, c’était une évidence, comme si l’idée même de le laisser derrière relevait de l’absurde. Ce chien faisait déjà partie intégrante de leur famille et il était hors de question qu’il ne partage pas cette nouvelle page de leur vie. Harley partirait donc avec eux, peu importe la complexité, les contraintes ou le coût. Et cette certitude a largement influencé la manière dont le couple a organisé son départ, car tout devait être pensé autour de Harley, pour lui et avec lui. Manon et Jolan ont donc entamé à la fois les démarches pour obtenir un visa de résidence permanente, mais également celles pour organiser le transfert d’Harley, ce qui s’annonçait tout aussi complexe.

 

Démarches administratives pour faire entrer un chien en Australie

Rien n’est simple quand on veut faire immigrer un animal en Australie, et encore moins un chien croisé boxer (considéré comme brachycéphale, c'est à dire à nez plat) de plus de 10 ans. Il a fallu d’abord se plonger dans la réglementation australienne, qui est probablement l’une des plus strictes au monde concernant l’importation d’animaux. L’Australie, avec sa faune et sa flore endémiques, a en effet mis en place un système de quarantaine et de contrôle sanitaire d’une rigueur extrême afin d’éviter toute introduction de maladies ou de parasites qui pourrait bouleverser l’équilibre de son écosystème unique.

La première étape a donc été la mise en conformité d’Harley au niveau sanitaire. Il fallait qu’il soit vacciné selon un calendrier extrêmement précis, qu’il passe une série de tests, notamment le fameux titrage de la rage qui doit être réalisé par un laboratoire agréé (après prise de sang par son vétérinaire de ville) et validé ensuite par les autorités australiennes. Ce test en particulier est l'un des plus contraignants, car il doit être effectué plusieurs mois avant le départ (minimum 6 mois), ce qui impose une planification rigoureuse. Chaque vaccination, chaque prise de sang, chaque attestation et certificat devait être scrupuleusement rédigé et validé par un vétérinaire habilité à délivrer des documents officiels pour un départ vers l’Australie. Il ne suffisait pas d’être à jour, chaque document devait correspondre à un modèle précis, chaque test devait être réalisé dans des délais spécifiques, et la moindre erreur aurait pu entraîner un refus pur et simple !

 

Préparer son chien pour voyager en Australie

En parallèle, Manon et Jolan ont dû préparer Harley au long voyage en avion qui l'attendait. Il ne s’agissait pas juste de lui faire traverser la planète, mais de le faire dans les meilleures conditions possibles. Dès la confirmation de leur départ, ils ont donc acheté la caisse de transport qui allait devenir la maison volante d'Harley. Cette caisse devait non seulement respecter les dimensions exigées par les compagnies aériennes (qui sont minuscules !), mais également être un lieu rassurant pour Harley. L'objectif était donc qu'il s'y sente bien. Il ne devait pas percevoir la cage comme une prison mais comme un cocon rassurant. Manon et Jolan ont donc placé cette caisse, porte ouverte, dans leur salon dès le premier jour. À l’intérieur, ils y ont disposé le coussin préféré de leur chien, une couverture qui portait leur odeur, ainsi que des jouets et des friandises. Progressivement, Harley a commencé à s’y installer de lui-même, à y faire la sieste, à y chercher refuge lorsqu’il avait besoin de calme. Puis Manon et Jolan ont commencé à fermer la porte de la cage pendant quelques minutes, puis quelques heures, pour que Harley comprenne que ce n’était ni une punition, ni un abandon. Ce travail en amont a permis au chien de voyager dans de bonnes conditions.

Harley en Australie

Le voyage en avion du chien de la France vers l'Australie

Le choix de la compagnie aérienne a été influencé par la race d’Harley. Bien qu’il ne soit pas un boxer pure race, il en a les traits, et cela le classe automatiquement parmi les races brachycéphales. Ce détail, qui peut sembler anodin, change tout dans l’organisation du transport, car la plupart des compagnies aériennes refusent de transporter les chiens brachycéphales via les itinéraires classiques, notamment via les Émirats, par crainte de problèmes respiratoires liés à la pression en soute et la chaleur sur place dans ces pays. Harley a donc dû emprunter un itinéraire bien plus long, passant par Francfort puis Los Angeles, avant de rejoindre Melbourne. Ce parcours, bien que plus complexe et coûteux, était la seule solution autorisée pour garantir sa sécurité.

Il est également important de noter qu’il n’est pas possible de faire voyager son animal avec soi, en soute, à destination de l’Australie, car il est considéré comme « à risque » dès son départ de France. Il doit donc voyager en fret, dans un avion de marchandises, spécialement affrété.

Le jour du départ, Manon et Jolan avaient le cœur serré comme jamais. Confier son chien à une agence de fret animalier, c’est un véritable acte de foi. Vous remettez entre les mains d’inconnus ce qui compte le plus pour vous, sans pouvoir lui expliquer ce qui va se passer, sans pouvoir le rassurer autrement qu’avec votre voix tremblante au moment de refermer la porte de la caisse. Manon et Jolan étaient donc très attristés en voyant leur chien partir, mais ils savaient qu’il était entre de bonnes mains et que chaque étape avait été minutieusement préparée.

Le voyage a duré au total près de 48 heures, avec deux escales de nuit à Francfort et Los Angeles, durant lesquelles Harley était pris en charge par des équipes spécialisées. Le couple n'a eu aucune nouvelle pendant ces 48 heures, ce qui a été probablement la partie la plus difficile de toute l’expérience. Mais le plus dur restait encore à venir : la quarantaine en Australie ! Manon et Jolan ne pouvaient s'empêcher de relier cette expérience à ce que Harley avait vécu précédemment à la SPA : vivrait-il cela comme un nouvel abandon ?

Dans la caisse de transport, le couple avait essayé de recréer au maximum un petit cocon rassurant pour Harley. Manon et Jolan y avaient placé plusieurs alèses absorbantes pour le confort et l’hygiène, ainsi qu’un matelas fin pour amortir les secousses. Ils avaient aussi glissé une couverture qui portait leur odeur, un coussin qui était dans le panier d'Harley, et quelques-uns de ses jouets préférés, dont une balle distributrice avec quelques croquettes à l’intérieur pour l’occuper au début du voyage. Tout ce qui se trouvait dans la caisse a été détruit à son arrivée en Australie, conformément aux règles sanitaires. Mais le plus important est que ces objets ont aidé Harley à se sentir en sécurité pendant ce long trajet.

Si c’était à refaire, Manon et Jolan ne changeraient quasiment rien, car leur chien est arrivé en Australie dans un état de calme et de sérénité qui les a profondément soulagés. Ils s'inquièteraient donc juste un peu moins car ils ont pris conscience d'une chose durant cette expérience : les animaux sont souvent bien plus résilients que les humains face à ce genre d’épreuve.

Harley en Australie

L'arrivée du chien en Australie : la quarantaine

En arrivant à Melbourne, Harley a été immédiatement transféré dans un centre de quarantaine ultra-sécurisé qui se situe à proximité de l’aéroport. Il y est resté dix jours, sous surveillance constante. Ce centre, le seul habilité à recevoir des animaux arrivant de l’étranger, applique des protocoles stricts pour s’assurer que chaque chien ou chat entrant sur le territoire est parfaitement sain. Pendant ces dix jours, Manon et Jolan n'avaient pas le droit de rendre visite à Harley. Ils ont reçu deux mails avec quelques nouvelles sur son adaptation, mais aucune photo, ce que le couple a finalement apprécié. Ils auraient en effet passé leur temps à scruter chaque détail à la recherche de signes d’inquiétude ou de tristesse.

La quarantaine est une étape incontournable et obligatoire pour tout animal arrivant en Australie. La réservation doit être effectuée très longtemps à l’avance car le centre fonctionne sur des créneaux bien précis et la demande est extrêmement forte, d’autant plus qu’il s’agit du seul et unique centre de quarantaine pour toute l’Australie. Finalement, Manon et Jolan se sont estimés chanceux de n’avoir eu à laisser leur chien « que » 10 jours, alors que les animaux en provenance d’autres pays, comme l’Angleterre, doivent passer au minimum 30 jours en quarantaine avant de pouvoir retrouver leurs propriétaires !

Quand le couple a enfin pu retrouvé Harley à la sortie de la quarantaine, ce fut un moment de pur bonheur, un mélange de soulagement, de joie et d’émotion brute. Leur toutou est arrivé en pleine forme, la queue battant l’air avec l’excitation d’un chiot. Manon et Jolan ont su à cet instant que tout ça en valait la peine. Harley n’avait rien perdu de sa joie de vivre, il était exactement le même chien que celui confié à Roissy, et cette capacité qu’il a eue à traverser tout ça sans jamais se briser a laissé le couple sans voix. Leur chien avait perdu un peu de poids mais cela était prévisible car la quarantaine nourrit les animaux qu’une fois par jour. Harley a toutefois repris très rapidement son poids de forme (voire davantage !).

Amener son chien en Australie n’est pas une décision à prendre à la légère. Au total, entre les tests, les vaccins, les rendez-vous vétérinaires, la certification des documents, la réservation de la quarantaine et le transport international, la facture a dépassé les 11 000 euros ! Ce montant inclut le billet d’avion qui représente à lui seul près de 9 000 euros, un coût alourdi par le choix de la plus grande caisse de transport possible, et par le passage par les États-Unis, bien plus onéreux que la route classique par Dubaï. Il a fallu au couple plus d’un an pour organiser ce voyage, entre le jour de la première rencontre avec les autorités françaises pour attester de la bonne santé d'Harley (à la Direction Départementale de la Protection des Populations des Hauts-de-Seine) à son départ en avion de Roissy.

Ce coût peut sembler astronomique, mais Manon et Jolan ne l'ont jamais regretté. Chaque euro investi dans ce projet a permis à Harley de vivre à leurs côtés, de découvrir les plages australiennes, de courir dans les grands espaces qu’il n’avait jamais connus, et de vieillir entouré d’amour et de liberté. On ne peut pas mettre de prix sur ça !

 

Harley en Australie

Comment se loger avec un chien en Australie ?

En arrivant en Australie, la question du logement s’est posée très vite pour Manon et Jolan. Même si le couple avait bien anticipé en réservant un Airbnb dog-friendly pour les trois premiers mois, il savait que la vraie difficulté serait de trouver une location à long terme qui accepte Harley. Il faut savoir qu’en Australie, les propriétaires ont beaucoup plus de libertés qu’en France pour refuser un locataire. Il est par exemple obligatoire de signaler qu’on a un chien lorsqu’on postule pour une maison ou un appartement, et il arrive très souvent que cette mention freine les propriétaires.

Manon et Jolan ont eu la chance de trouver rapidement un propriétaire qui a immédiatement accepté leur dossier. Il voulait savoir quel type de chien était Harley, s’il aboyait beaucoup, s’il était propre et s’il avait l’habitude de vivre en intérieur. Le couple a pris le temps de préparer un petit dossier avec des photos et une présentation d’Harley. Ils ont également signé une clause spécifique dans leur bail, appelée « pet agreement », dans laquelle ils s'engageaient à couvrir tous les frais liés à d’éventuelles dégradations causées par Harley. Mais depuis qu’il est avec eux, il n’a jamais rien abîmé, et leur propriétaire semble ravi !

En parallèle, il existe tout un réseau d’hébergements de vacances qui acceptent les chiens. Beaucoup d’hôtels ou de locations courte durée sont pet-friendly, avec parfois même des jardins clôturés et des équipements spécifiques pour les chiens. Manon et Jolan ont d'ailleurs trouvé quelques jolies adresses où ils retournent régulièrement, notamment sur la fameuse Great Ocean Road, à seulement 2 heures de chez eux. Harley y a déjà ses habitudes !

 

Est-ce que l'Australie est un pays dog-friendly ?

En Australie, avoir un chien n’est pas du tout perçu comme une contrainte. Les locaux sont généralement très accueillants avec les animaux. Il y a une vraie culture du chien de compagnie, surtout dans les zones urbaines, où la plupart des familles ont un ou plusieurs chiens, qu'elles considèrent comme un membre à part entière, au même titre qu'un enfant. C’est une présence indispensable, un compagnon de vie. Les cafés mettent des gamelles d’eau à disposition, certains magasins autorisent même les chiens à entrer, et les plages dog-friendly sont nombreuses, avec des espaces où les chiens peuvent courir sans laisse.

Il y a également un immense réseau d’animaleries en Australie, bien plus fournies qu’en France. Ce sont de véritables supermarchés pour animaux, avec des rayons entiers dédiés aux jouets, à l’alimentation, aux soins, ou encore aux équipements de camping (l'Australie est le pays du camping par excellence !). La place de l’animal de compagnie est complètement intégrée dans la culture de consommation.

En Australie, Manon et Jolan ont également découvert quelque chose de vraiment pratique : les dog wash en libre-service, accessibles 24h/24. Ce sont de petites stations de lavage pour chiens installées un peu partout, souvent à côté des stations essence ou des centres commerciaux. On y trouve tout ce qu’il faut : shampoing, eau tiède, séchoir, et même des options anti puces ou pour peaux sensibles. C’est très pratique, surtout après une journée à la plage ou une balade un peu trop boueuse ! 

Côté réglementation, l’Australie est très stricte sur certaines races. Par exemple, le pitbull terrier, le dogue argentin ou le tosa sont interdits à l’importation et à la reproduction.

équipements pour animaux

Est-ce facile de voyager avec un chien en Australie ?

Harley fait partie intégrante de la vie de Manon et Jolan qui adaptent naturellement leurs choix de destinations et d’activités en fonction de leur compagnon. Cela implique parfois quelques concessions pour privilégier les lieux autorisés aux animaux. Mais le couple n'a jamais vu cela comme une contrainte. C’est juste une autre manière de voyager, où chaque sortie est pensée pour que Harley en profite autant que ses humains.

En Australie, les restaurants avec terrasses acceptent presque tous les chiens. Les plages dog-friendly sont aussi très nombreuses, souvent avec des horaires spécifiques en été, pour éviter la surpopulation canine.

Il y a toutefois des interdictions dans tous les parcs nationaux et les réserves naturelles, mais il reste beaucoup d'autres endroits magnifiques accessibles aux chiens.

Les chiens sont acceptés dans les transports en commun, comme les métros, les trains ou les bus, mais uniquement avec une muselière et hors des heures de pointe. Harley a déjà fait quelques voyages en métro et s’est parfaitement adapté à la muselière, encore méconnue pour lui.

 

Comment nourrir son chien en Australie ?

En quarantaine, les animaux ne sont pas nourris avec leurs croquettes habituelles. Le centre utilise ses propres marques, adaptées aux standards sanitaires australiens, ce qui implique un changement alimentaire brusque. Manon et Jolan avaient un peu d'appréhension car Harley a parfois un estomac capricieux. Heureusement, il a très bien supporté ce passage aux croquettes de la quarantaine. Quand ils l'ont récupéré, Manon et Jolan ont acheté des croquettes sur place. En France, ils donnaient à leur chien la marque Hills, qui lui convenait parfaitement. Mais une fois en Australie, ils se sont aperçus que cette marque était hors de prix, largement au-dessus de ce qu'ils avaient anticipé. Lors de leur première visite en animalerie, ils sont tombés sur une vendeuse passionnée qui a pris le temps de les conseiller. Elle les a orientés vers une marque australienne, produite localement, avec une composition parfaitement adaptée aux besoins d’un chien senior actif comme Harley. Le couple a alors choisi de lui faire confiance, et Harley s’est adapté immédiatement à ces nouvelles croquettes, sans aucun trouble digestif ni signe de contrariété !

 

Comment soigner son chien en Australie ?

En Australie, Manon et Jolan ont découvert un réseau de vétérinaires incroyablement réactif et moderne. Les vétérinaires australiens sont habitués à traiter toutes sortes d’animaux, des chiens et chats aux espèces locales plus exotiques. Les rendez-vous sont faciles à obtenir, et la qualité des soins est excellente. Les urgences vétérinaires sont également très bien organisées, avec des cliniques ouvertes 24/7. Il y a également beaucoup de praticiens en ostéopathie animale, en massages thérapeutiques, et même en médecine douce comme le reiki ou l’aromathérapie. C’est une approche très holistique du bien-être animal, qui reflète bien la mentalité australienne en général.

Harley en Australie

L'adaptation d'Harley à sa nouvelle vie australienne

Harley s’est très facilement adapté à sa nouvelle vie australienne. Il a découvert un espace de liberté qu’il n’avait jamais connu en France. Finies les petites balades autour de l’immeuble ! En Australie, chaque promenade est une véritable aventure. Harley court sur la plage, plonge dans les vagues, creuse dans le sable et renifle des odeurs inconnues. Il semble plus jeune depuis son arrivée, comme si cette nouvelle vie l’avait régénéré. Le climat, bien que parfois chaud, ne lui pose aucun problème. Il a vite trouvé ses coins d’ombre dans le jardin, et il a adopté la clim avec un plaisir non dissimulé.

Quant à la faune locale, c’est un mélange de fascination et de prudence. Harley a croisé ses premiers kangourous avec des yeux ronds de surprise et il poursuit les lapins avec l’énergie d’un chiot ! Manon et Jolan veillent en permanence à éviter les zones à risque pour les serpents. Ils ont appris à adapter leurs balades en fonction des saisons. Et à chaque sortie, ils trouvent toujours des fontaines d’eau potable pour les animaux, que ce soit dans les parcs et même en ville !

 

Les conseils de Manon et Jolan pour voyager en Australie avec votre chien

Le couple est contacté régulièrement par des personnes qui souhaitent emmener leur chien en PVT en Australie (Programme Vacances Travail, Working Holiday Visa – visa temporaire permettant aux jeunes français de venir travailler et voyager pendant 1 à 3 ans en Australie). Cependant, beaucoup sous-estiment la complexité du processus. Amener son chien en Australie, ce n’est pas une simple formalité administrative. C’est un parcours semé d’étapes précises, de délais incompressibles, de frais très élevés et surtout, de contraintes qui ne sont pas compatibles avec l’esprit d’un PVT. Il est donc essentiel de réfléchir à la faisabilité et surtout à la pertinence d’un tel projet.

Le PVT, par essence, est un visa conçu pour les jeunes qui souhaitent découvrir le pays en voyageant et en travaillant de manière temporaire, souvent en changeant de région plusieurs fois par an. Ce mode de vie itinérant n’est absolument pas adapté à un chien, encore moins à un chien qui vient de subir un voyage de plus de 48 heures et une quarantaine de dix jours dans un environnement totalement inconnu. Le stress, l’adaptation à un climat radicalement différent, les changements de logements fréquents, tout ça représente une source d’angoisse immense pour un animal !

Il faut aussi rappeler qu’en Australie, les parcs nationaux sont interdits aux chiens, ce qui exclut automatiquement une grande partie des sites emblématiques que les backpackers veulent découvrir. Voyager avec un chien signifie repenser entièrement ses itinéraires, éviter les lieux incontournables, trouver des hébergements dog-friendly, ce qui est loin d’être simple ou bon marché, et surtout, renoncer à certaines opportunités de travail qui ne permettent pas d’avoir un chien sur place.

Enfin, il y a la question du retour. Une fois qu’on a franchi toutes les étapes pour faire entrer son chien en Australie, il ne faut pas oublier que le retour en France implique un nouveau long voyage, et potentiellement une nouvelle série de vérifications sanitaires. Faire subir ça à un chien pour un séjour de quelques mois ou un an semble difficilement concevable. C’est une démarche qui a du sens pour une installation longue durée, voire définitive, mais pas pour une parenthèse temporaire.

Donc si vous venez en PVT pour un an ou deux, même si c’est déchirant, laissez votre chien entre de bonnes mains en France. Vous lui éviterez un stress considérable, et vous vous éviterez une logistique épuisante qui risque de transformer votre rêve d’aventure en parcours du combattant permanent. En revanche, si votre projet est de vous installer durablement en Australie, alors oui, foncez ! Préparez-vous minutieusement, et soyez prêts à investir du temps, de l’argent et de l’énergie pour offrir à votre chien une seconde vie, à vos côtés, sous le soleil australien. C’est la plus belle preuve d’amour qu’on puisse offrir à son chien. Voir Harley courir librement sur une plage australienne, est, pour Manon et Jolan, la plus belle des récompenses !

Harley en Australie

Les anecdotes de voyage d'Harley en Australie 

Certaines anecdotes sont gravées plus profondément que d’autres, parce qu’elles rappellent au couple à quel point Harley fait partie intégrante de cette aventure, avec son lot de frayeurs, de surprises et de moments de pure tendresse.

La plus marquante, c’est celle de la mort-aux-rats, à peine quelques jours après la sortie de quarantaine. La petite famille était installée dans un Airbnb, une jolie maison avec jardin, louée spécialement parce qu’elle acceptait les chiens. Tout semblait parfait. Jusqu’à cette soirée où, en voyant leur chien fouiller sous le frigo, Manon et Jolan ont compris que quelque chose clochait. Harley avait trouvé un bloc de mort-aux-rats et commençait à le manger. En quelques secondes, le temps s’est figé. Le couple a paniqué, tenté de lui faire recracher, sans succès. Il fallait agir vite ! Ils ont donc appelé un taxi et foncé aux urgences vétérinaires les plus proches. La vétérinaire a été incroyable. Elle a immédiatement pris les choses en main, expliquant calmement qu’en Australie, ils utilisent une méthode différente de la France pour faire vomir les chiens. Plutôt que de leur donner un vomitif par voie orale, ils appliquent quelques gouttes dans l’œil, ce qui déclenche une sensation de mal de mer intense, suivie de vomissements quasi immédiats. C’est impressionnant à voir, mais terriblement efficace. Harley a tout rejeté. Par précaution, il a eu un suivi avec une prise de sang quelques jours plus tard pour s’assurer qu’aucune toxine n’était restée dans son organisme, ainsi qu’un traitement préventif. Il n’a gardé aucune séquelle, mais Manon et Jolan s’en souviennent encore comme si c’était hier !

Heureusement, il y a aussi des anecdotes plus douces, comme celle de sa fameuse chaise de camping. En Australie, le camping est une institution, et dès leurs premières sorties, Manon et Jolan ont compris qu’Harley adorait ça. Pour que leur chien ait son petit confort, ils lui ont acheté sa propre chaise de camping. C'est une vraie chaise pliante avec un tissu résistant et une assise parfaite pour un chien. Dès que le couple met en place le campement, Harley grimpe sur sa chaise, s’y installe comme un roi, observe les alentours avec cet air de vieux sage qu’il adopte parfois, et fait comprendre à ses humains qu’il est prêt à passer la soirée là, à les regarder cuisiner ou à admirer les étoiles près d’un feu de bois. Cette chaise, c’est un peu le symbole de son intégration dans sa nouvelle vie australienne, une preuve qu’il trouve sa place partout où vont ses humains.

Et puis, il y a ce moment qui restera gravé dans la tête et dans le coeur de Manon et Jolan. C'est le moment qui leur revient immédiatement en tête quand ils repensent à tout ce chemin parcouru. Le jour où ils ont lâché leur chien pour la première fois sur une plage immense, déserte, avec le vent dans les oreilles et l’océan devant lui, sous un coucher de soleil magnifique. Harley s’est arrêté quelques secondes, juste le temps de se retourner vers ses humains, comme pour s’assurer qu’ils étaient bien là. Puis il a couru comme un fou, porté par une joie pure et intense. Alors Manon et Jolan se sont regardés, les larmes aux yeux, et à cet instant précis, ils ont su que tout cela en valait la peine. Chaque démarche, chaque doute, chaque euro dépensé, chaque nuit d’inquiétude… Tout avait mené à ce moment-là, et il leur a suffi de le voir courir, libre et heureux, pour comprendre qu'ils avaient fait le bon choix.

 

Retrouvez Manon, Jolan et Harley sur leur compte instagram, ainsi que sur leur site internet. Ils y partagent de nombreux conseils sur la vie en Australie et l'expatriation.

Harley en Australie

commentaire

Soumis par Liloune le jeu 03/04/2025 - 12:12

Permalien

Quel merveilleux reportage ! J'en ai les larmes aux yeux. Et tout cela est vrai nous l'avons vu de nos yeux.
Plein de bisous et de câlins à vous 3.

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